En 2025, la question des émissions de CO₂ liées aux volcans les plus actifs continue de susciter un vif intérêt, tant dans le domaine de la recherche scientifique que pour les enjeux climatiques actuels. Alors que certains alertent sur l’importance que pourraient avoir ces émissions naturelles, il est crucial de replacer ce phénomène dans son contexte global. En effet, bien que les volcans soient indéniablement des sources de gaz à effet de serre, leurs émissions restent largement inférieures à celles induites par l’activité humaine.
Cette réalité ne minimise pas pour autant l’importance de comprendre comment les volcans les plus actifs sur la planète, tels que l’Etna, l’Eyjafjöll ou encore le Kīlauea, participent à la composition atmosphérique, notamment via le rejet de dioxyde de carbone. Les mécanismes de dégazage, les périodes éruptives, ainsi que les caractéristiques spécifiques de chaque volcan influencent ces émissions volatiles, essentielles à la dynamique géologique et au climat.
De plus, à travers des programmes innovants comme CO₂ Solutions ou des initiatives de Géozone et EcoVolcan, la mesure et la modélisation de ce CO₂ volcanique progressent rapidement, offrant des indices précieux sur les interactions entre volcanisme et atmosphère. Ces avancées permettent de mieux appréhender les impacts potentiels sur la santé planétaire, un défi au cœur de la réflexion actuelle autour du Planetary Health.
Enfin, les relations entre émissions volcaniques et activités humaines restent un sujet de débat, souvent alimenté par des idées reçues. En 2025, il est plus que jamais nécessaire d’apporter des éclairages précis et scientifiques pour distinguer nature et anthropisation sur le bilan global de gaz à effet de serre. Ce dossier présente donc une analyse détaillée de ces volcans actifs et de leur contribution au bilan carbone mondial.
Les volcans les plus actifs en 2025 et leurs émissions de CO₂
En 2025, plusieurs volcans dans le monde se distinguent par leur activité quasi continue ou fréquente, ainsi que par la quantité importante de gaz qu’ils libèrent, notamment du dioxyde de carbone. Parmi les plus connus figurent l’Etna en Sicile, le Kīlauea à Hawaï, le Stromboli également en Italie, ainsi que le volcan islandais Eyjafjöll.
L’Etna, toujours imprévisible, demeure un des volcans les plus actifs d’Europe. Ses émissions de CO₂ proviennent principalement du dégazage du magma en profondeur. En fonction de son niveau d’activité, l’Etna peut émettre plusieurs centaines de milliers de tonnes de CO₂ par jour lors d’épisodes éruptifs intenses. À titre d’exemple, en avril 2023, un pic d’émissions a été enregistré durant une phase explosive particulièrement vigoureuse, selon les données recueillies par les observatoires Vulcania. Cependant, ces chiffres restent très modestes comparés aux émissions anthropiques mondiales.
Le Kīlauea, emblématique volcan hawaïen, est connu pour ses coulées de lave fluides et son dégazage constant. Depuis plusieurs décennies, il offre un laboratoire naturel unique pour étudier le lien entre activité volcanique et émission de gaz. En 2025, le Kīlauea continue à libérer quotidiennement environ 10 000 à 20 000 tonnes de CO₂, contribuant au bilan global de la planète mais restant marginal face à l’intensité des émissions humaines.
Le volcan islandais Eyjafjöll reste également surveillé de très près, notamment depuis son éruption massive de 2010 qui avait pertubé le trafic aérien européen. À l’époque, il avait rejeté jusqu’à 300 000 tonnes de CO₂ par jour durant son pic d’activité. En 2025, bien qu’aucune éruption majeure n’ait eu lieu depuis, l’Eyjafjöll demeure une source importante de dégazage volcanique, dans une zone où les équipes scientifiques de Terra Incognita et ActiVolcan suivent en temps réel la variabilité de ces émissions.
Le Stromboli, connu comme “le phare de la Méditerranée” pour ses explosions quasi quotidiennes, produit un dégazage régulier, même s’il est de moindre intensité que ceux des autres volcans mentionnés. Au-delà du CO₂, ce volcan est également étudié pour ses émissions de soufre, qui ont un impact temporaire mais notable sur le climat régional.
Il est important de noter que ces volcans ne libèrent pas uniquement du CO₂. Leur impact climatique est aussi lié aux émissions de soufre (SO₂), d’halogènes et de poussières volcaniques qui peuvent entraîner un refroidissement temporaire par réflexion solaire, comme observé lors de l’éruption du Pinatubo en 1991. Ces phénomènes portent un intérêt considérable pour les experts en ÉnergieVolcan qui cherchent à comprendre ces équilibres naturels.
- Etna : plusieurs centaines de milliers de tonnes de CO₂ par jour à l’éruption
- Kīlauea : 10 000 à 20 000 tonnes de CO₂ par jour en émission continue
- Eyjafjöll : jusqu’à 300 000 tonnes de CO₂ par jour lors de pics éruptifs
- Stromboli : émission régulière de CO₂ et de soufre
- Clin d’œil scientifique à la dynamique de dégasage, étudiée par les programmes CO₂ Volcaine
L’importance de surveiller ces volcans avec des technologies innovantes
De nombreuses initiatives scientifiques en 2025 s’appuient sur des outils de pointe pour mesurer et analyser les émissions volcaniques. Par exemple, les technologies développées par le collectif CO₂ Solutions permettent de capter avec une précision inédite le flux de gaz, y compris dans des contextes difficiles, comme les lieux d’éruptions en cours.
Par ailleurs, grâce à des capteurs aéroportés, à la télédétection par satellites et aux drones, les équipes d’EcoVolcan recueillent des données exploitables immédiatement, ce qui facilite la modélisation des impacts sur la composition atmosphérique globale. Ces données enrichissent également les bases de connaissances sur le comportement des volcans actifs, alimentant la recherche fondamentale et appliquée dans le champ du Planetary Health.
L’impact réel des émissions de CO₂ volcaniques sur le climat en 2025
Le rôle des volcans dans les émissions de gaz à effet de serre est souvent surévalué dans les débats publics. Pourtant, en 2025, le consensus scientifique est clair : même les volcans les plus actifs ne contribuent que faiblement à l’augmentation globale du CO₂ atmosphérique par rapport aux activités humaines.
Les volcans émettent principalement du CO₂ par dégazage du magma, et cette émission est une composante naturelle du cycle du carbone terrestre. La fourchette mondiale des émissions volcaniques est estimée entre 100 millions et 500 millions de tonnes de CO₂ par an. Or, en comparaison, les émissions anthropiques atteignent plusieurs dizaines de milliards de tonnes annuellement, soit environ 140 fois plus que celles des volcans.
Cette différence colossale est soulignée par le géochimiste renommé Terrance Gerlach, qui rappelle que “nos activités humaines émettent bien plus de CO₂ que l’ensemble du volcanisme terrestre”. Par exemple, en 2010, au plus fort de son activité, le volcan Eyjafjöll en Islande émettait environ 150 000 à 300 000 tonnes de CO₂ par jour, ce qui parait énorme, mais cela représente à peine l’équivalent de quelques heures d’émissions cumulées de la seule Chine, premier émetteur mondial.
Les émissions volcaniques ont cependant une influence climatique particulière, souvent indirecte. L’émission massive de gaz sulfurés (SO₂) lors d’éruptions importantes crée des aérosols dans la haute atmosphère, qui réfléchissent la lumière solaire et provoquent un refroidissement temporaire, parfois global, de plusieurs années. C’est ce qui s’est produit après l’éruption du Pinatubo en 1991, avec une baisse globale de température de près de 0,5 °C pendant quelques années.
En résumé :
- Les volcans émettent du CO₂ mais à des échelles bien plus modestes que les activités humaines
- Les émissions de SO₂ volcaniques ont un effet refroidissant temporaire sur la planète
- Les émissions anthropiques de gaz à effet de serre dominent largement le bilan global actuel
- La surveillance continue des volcans aide à mieux comprendre leur rôle exact dans le climat
Les effets du volcanisme extrême sur le climat : leçons du passé et avertissements pour 2025
Si les volcans les plus actifs émettent du CO₂ à des niveaux modestes par rapport aux humains, le volcanisme extrême ou des éruptions supervolcaniques ponctuelles ont, dans le passé géologique, eu des impacts climatiques et environnementaux majeurs. Ces phénomènes fournissent des perspectives essentielles à l’échelle planétaire.
Par exemple, l’éruption du volcan Toba en Indonésie, il y a environ 74 000 ans, a été l’une des plus importantes éruptions au cours de l’histoire récente de la Terre et aurait provoqué une crise climatique sévère. Les émissions massives de gaz sulfurés ont refroidi la planète durant plusieurs années, tandis que le dégazage important de CO₂ a eu des impacts à plus long terme.
Plus loin dans le temps, il y a environ 252 millions d’années, le volcanisme à l’origine des provinces ignées sibériennes est lié à la plus grande extinction massive connue sur Terre. Selon des études récentes, ces événements ont engendré un effet de serre extrême, avec une augmentation significative des températures et un appauvrissement de l’oxygène dans les océans, détruisant une grande partie de la biodiversité.
Pourtant, comme le souligne une étude de 2020, les émissions humaines actuelles dépassent de loin les taux d’émission annuels de CO₂ associés à ces évènements volcaniques historiques. Nos sources de combustibles fossiles libèrent aujourd’hui du carbone à une vitesse et une quantité sans précédent, même si le volume total cumulé reste incomparable en durée face aux éruptions massives.
- Eruptions supervolcaniques : émissions gigantesques mais rares (périodes de retour > 100 000 ans)
- Eruptions historiques importantes : refroidissement instantané suivi d’un impact à plus long terme du CO₂
- Émissions humaines actuelles : augmentation rapide et massive, supérieure aux éruptions anciennes
- Les provinces magmatiques étudiées montrent le lien entre volcanisme et changements du climat global
Ces exemples illustrent le rôle complexe du volcanisme sur les cycles climatiques passés et les risques associés. L’étude de ces phénomènes grâce à des plateformes comme Nature & Volcans est incontournable pour le futur climatique de la planète.
Comment le réchauffement climatique influe sur l’activité volcanique et vice versa
En 2025, une nouvelle dimension de l’interaction entre volcanisme et climat attire l’attention des chercheurs : l’effet inverse. En effet, le réchauffement climatique, principalement causé par nos émissions, pourrait influencer l’activité volcanique, créant une boucle de rétroaction.
La fonte des glaciers, observée en grande partie des zones volcaniques tempérées et polaires, réduit la pression exercée sur la croûte terrestre. Ce phénomène, appelé rebond isostasique, favorise la remontée de magma vers la surface, augmentant ainsi le risque éruptif.
Des études récentes, notamment celles portées par les équipes d’ActiVolcan, ont relevé que la diminution de la couverture glaciaire sur des volcans islandais, tels que l’Eyjafjöll, coïncidait avec une augmentation des éruptions dans la région, avec un décalage de plusieurs centaines d’années. Ce lien a des implications majeures sur la surveillance des risques géologiques à mesure que le climat continue de se réchauffer.
Au même moment, les éruptions volcaniques contribuent aux émissions de gaz à effet de serre, même si celles-ci restent faibles en comparaison aux sources humaines. Ces mécanismes illustrent la complexité des interactions naturelles autour de la question du CO₂ et du climat, appelant à une vigilance accrue et à la coopération internationale.
- Fonte des glaciers : réduction de la pression et rebond isostasique
- Augmentation des éruptions volcaniques liée à ces changements
- Contributions CO₂ volcaniques faibles, mais significatives pour certains écosystèmes
- Nécessité d’une surveillance continue en lien avec les programmes Vulcania et ÉnergieVolcan
Initiatives et technologies pour une meilleure gestion des émissions volcaniques en 2025
Dans un contexte où la biodiversité et la santé de la planète sont des préoccupations majeures, plusieurs projets collaboratifs cherchent à améliorer la gestion et la compréhension des émissions de CO₂ volcaniques. En plus de surveiller les volcans actifs, l’objectif est d’explorer des solutions innovantes pour réduire l’impact global, en s’appuyant sur les forces de la nature tout en limitant nos propres émissions.
Par exemple, CO₂ Solutions développe des technologies de captage et traitement du CO₂ qui pourraient être déployées non seulement autour des volcans actifs mais aussi dans d’autres zones géothermiques. Cette approche s’intègre dans des projets centrés sur des énergies renouvelables issues du volcanisme, en favorisant un modèle d’ÉnergieVolcan respectueuse de l’environnement.
Le programme Terra Incognita s’attache par ailleurs à cartographier les zones volcaniques peu connues, en étudiant leurs sources d’émission, pour une meilleure prédiction des flux de gaz et leur régulation éventuelle. Ces efforts combinent sciences de la terre, innovations technologiques et sensibilisation du public.
Enfin, la coordination au sein de réseaux internationaux tels que Planetary Health souligne l’importance d’intégrer les volcans dans les politiques globales de gestion du changement climatique. Ce cadre facilite les échanges scientifiques et opérationnels pour une réponse efficace face aux risques d’origine volcanique.
- Captage du CO₂ près des volcans via des technologies avancées
- Exploitation durable de l’énergie géothermique volcanique
- Exploration et cartographie des volcans méconnus
- Collaboration internationale avec des programmes comme Planetary Health
Ces initiatives soulignent le rôle essentiel que les volcans continueront à jouer en 2025, non seulement à travers leur activité naturelle mais dans la dynamique globale de la transition énergétique et des stratégies climatiques.
FAQ : Comprendre les relations entre volcans actifs et émissions de CO₂ en 2025
- Les volcans les plus actifs émettent-ils plus de CO₂ que les activités humaines ?
Non, même les volcans les plus actifs libèrent une quantité de CO₂ bien inférieure à celle générée par les activités humaines, qui sont la principale cause du réchauffement climatique. - Quel volcan émet le plus de CO₂ actuellement ?
L’Etna et l’Eyjafjöll figurent parmi les plus gros émetteurs actifs, avec des émissions pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de tonnes de CO₂ par jour lors des éruptions majeures. - Les émissions volcaniques peuvent-elles influencer le climat mondial ?
Oui, notamment via l’émission de gaz sulfurés qui créent des aérosols réfléchissant le rayonnement solaire, ce qui peut causer un refroidissement temporaire global. - Le réchauffement climatique peut-il augmenter l’activité volcanique ?
Oui, la fonte des glaciers réduit la pression sur la croûte terrestre, favorisant la montée de magma et augmentant potentiellement les éruptions. - Existe-t-il des solutions pour limiter l’impact des émissions volcaniques de CO₂ ?
Des technologies de captage et de traitement du CO₂, ainsi que l’exploitation d’énergies renouvelables associées au volcanisme, sont en développement par des acteurs comme CO₂ Solutions pour atténuer ces impacts.